La taxe d’habitation pour les locataires : tout ce qu’il faut savoir

Points clés Détails à retenir
🏠 La taxe d’habitation pour les locataires Si vous êtes locataire, vous n’êtes pas totalement exonéré de la taxe d’habitation.
💸 Comment est calculée la taxe d’habitation ? Son montant est basé sur la valeur locative de votre logement et sur les revenus du foyer.
📝 Les cas d’exonération de taxe d’habitation Selon votre situation, vous pouvez bénéficier d’une exonération partielle ou totale de la taxe.

Vous êtes locataire et vous vous demandez si vous devez payer la taxe d’habitation ? Vous êtes au bon endroit ! Bien que la taxe d’habitation soit principalement payée par les propriétaires, elle concerne également les locataires. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur la taxe d’habitation en tant que locataire : qui doit la payer, comment elle est calculée et les cas d’exonération possibles. Ne passez pas à côté de cette information importante pour éviter les mauvaises surprises !

01 | Le locataire paie-t-il toujours la taxe d’habitation ?

C’est sans doute la question que vous vous êtes posée en recevant pour la première fois un avis de taxe d’habitation à votre nom : suis-je réellement concerné en tant que locataire ? La réponse est claire : oui, la taxe d’habitation est due par la personne occupant le logement au 1er janvier de l’année d’imposition. Que vous soyez locataire d’un studio, d’un T3 en colocation ou d’un appartement meublé, vous êtes considéré par l’administration fiscale comme redevable de cet impôt local.

Mais attention, ce n’est pas parce que vous ne possédez pas le logement que vous en êtes dispensé. En 2018, lorsque j’ai emménagé dans un petit 45 m² près de Nantes, j’étais convaincu que la taxe d’habitation ne concernait que les propriétaires. J’ai vite découvert, comme des millions de Français, que ce n’était pas le cas. Et depuis, je vérifie chaque début d’année la date d’occupation mentionnée sur mon avis.

02 | Qui est concerné par la taxe d’habitation en tant que locataire ?

La règle est simple : toute personne occupant un bien immobilier à usage d’habitation principale ou secondaire au 1er janvier est imposable. Que vous soyez le locataire principal, en colocation ou que vous habitiez un logement meublé, vous êtes dans le viseur de l’administration fiscale.

Ce qu’il faut retenir :

  • En résidence principale : la taxe d’habitation peut être supprimée si vous êtes éligible à l’exonération (nous y reviendrons plus loin).
  • En résidence secondaire : elle est toujours applicable, peu importe votre niveau de revenus.
  • En meublé : si vous y résidez à l’année, vous êtes également concerné.

Même les situations dites « gracieuses », comme celle d’un enfant majeur logé gratuitement chez ses parents avec un contrat d’occupation, peuvent être soumises à cette taxe. Ce qui compte, c’est l’occupation réelle au 1er janvier.

03 | Cas particuliers : colocations, étudiants, logements meublés ou vacants

On entre ici dans le vif du sujet. Tous les scénarios ne se ressemblent pas, et des exceptions ou ajustements peuvent s’appliquer.

Prenons la colocation : en principe, un seul avis est établi au nom d’un des colocataires, mais rien n’empêche l’administration d’envoyer un avis à chaque occupant si chacun est déclaré dans le contrat de location. Cela m’est arrivé lors d’une colocation à Montpellier : deux avis, deux noms, deux montants à régler. Inutile de dire que cela a causé quelques débats autour de la table du salon !

Pour les étudiants, les règles sont nuancées :
– Si vous vivez en résidence universitaire gérée par le CROUS, vous êtes exonéré automatiquement.
– Dans un logement privé, meublé ou non, vous êtes redevable sauf si vous n’y êtes que temporairement.

Concernant les logements meublés : que le bail soit d’un an, de neuf mois pour étudiants ou à durée renouvelable, la taxe est due dès lors que le bien constitue votre domicile au 1er janvier.

Et pour les logements vacants ? Si personne n’y habite au 1er janvier, en principe aucune taxe n’est établie… sauf dans certaines communes où la taxe sur les logements vacants s’applique. Un sujet à suivre si vous êtes souvent en déplacement !

04 | La suppression progressive de la taxe d’habitation : où en est-on ?

Bonne nouvelle : depuis la réforme engagée en 2018, la taxe d’habitation sur les résidences principales est amenée à disparaître progressivement pour la grande majorité des foyers.

Les chiffres sont parlants : en 2023, 100 % des résidences principales sont désormais exonérées de taxe d’habitation. Cela concerne près de 20 millions de foyers fiscaux. En revanche, cette suppression ne s’applique pas :
– Aux résidences secondaires
– Aux logements meublés non loués de façon permanente
– Aux logements vacants dans certaines zones tendues

Je me rappelle d’un ami, locataire d’une résidence secondaire dans le sud-ouest pour ses déplacements pro réguliers. Il a découvert avec surprise qu’il devait encore de la taxe d’habitation malgré la disparition dans sa résidence principale. C’est une nuance à bien comprendre.

05 | Exonérations et réductions : comment en bénéficier ?

Heureusement, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Il existe des dispositifs d’exonération ou de réductions selon votre revenu fiscal de référence, votre situation familiale, votre handicap ou votre âge.

Voici les principales conditions :

  • Vous avez un revenu fiscal de référence inférieur aux plafonds (qui varient selon votre situation familiale).
  • Vous êtes âgé de plus de 60 ans et non imposable sur le revenu.
  • Vous êtes en situation de handicap, ou percevez certaines allocations (ASI, ASPA…).
  • Vous logez dans un établissement médico-social, même temporairement (ex. : Ehpad).

En 2024, les plafonds pour être totalement exonéré tournent autour de 29 000 euros pour une personne seule et 47 000 euros environ pour un couple avec un enfant. Un simulateur sur impots.gouv.fr vous permet de vérifier votre éligibilité. Je vous le conseille vivement, car un oubli peut vous coûter un joli billet.

06 | Que faire en cas d’erreur, désaccord ou contestation ?

Votre avis d’imposition vient d’arriver, et vous estimez que le calcul est incorrect ? Vous n’occupez plus le logement au 1er janvier ou vous pensez bénéficier d’un allègement fiscal ? Agissez rapidement.

Voici les étapes :

  • Vérifiez d’abord les informations figurant sur l’avis en ligne ou papier (adresse, date d’occupation, nom du redevable).
  • Connectez-vous à votre espace particulier sur impots.gouv.fr, rubrique « Vous avez une question sur votre avis d’impôt ? ».
  • Formulez une demande de rectification accompagnée de pièces justificatives (nouveau bail, attestation de déménagement, etc.).

En 2022, une erreur m’a valu une double imposition suite à un déménagement en décembre. J’ai contesté en ligne, joint une attestation du nouveau propriétaire — et obtenu gain de cause en trois semaines. N’ayez pas peur de faire valoir vos droits ; les services fiscaux sont plus réactifs qu’on ne le pense.

Conclusion : La taxe d’habitation pour les locataires : tout ce qu’il faut savoir

En tant que locataire, la taxe d’habitation reste un impôt incontournable, même si elle disparaît pour les résidences principales. Comprendre vos droits, vos obligations, et les cas particuliers est essentiel pour éviter les mauvaises surprises. Mon conseil : pensez à vérifier chaque année votre situation fiscale sur impots.gouv.fr, et ne laissez jamais un avis d’imposition dormir dans un tiroir.

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G-Immo

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