Désolidarisation de prêt immobilier : comment s’en séparer efficacement ?

Points clés Détails à retenir
🏠 Désolidarisation de prêt immobilier 📝 Une solution pour se libérer d’un engagement financièrement contraignant
💰 Des co-emprunteurs pourront prendre en charge la totalité de l’emprunt
📉 Une procédure complexe nécessitant l’accord de tous les co-emprunteurs
🔍 Des alternatives à la désolidarisation à considérer

La désolidarisation de prêt immobilier est une opportunité à saisir lorsque l’on souhaite se séparer efficacement d’un prêt immobilier. Cette solution permet de se libérer d’un engagement financier contraignant en transférant la responsabilité du remboursement à d’autres co-emprunteurs. Cependant, cette procédure complexe nécessite l’accord de tous les co-emprunteurs et doit être réalisée dans les règles. Il est donc important de bien connaître les différentes étapes à suivre pour réussir une désolidarisation. De plus, il existe des alternatives à considérer avant de se lancer dans cette démarche. Découvrez dans cet article comment effectuer une désolidarisation de prêt immobilier de manière efficace et les points importants à retenir pour éviter les éventuelles complications.

01 | Qu’est-ce que la désolidarisation d’un prêt immobilier ?

La désolidarisation d’un prêt immobilier, c’est un terme juridique et bancaire qui revient souvent quand deux personnes qui ont souscrit un crédit ensemble décident de se séparer. En réalité, se désolidariser signifie que l’un des co-emprunteurs souhaite sortir définitivement du crédit. Il ne sera donc plus tenu responsable du remboursement en cas de défaut de paiement. C’est une démarche que j’ai moi-même envisagée lors de mon divorce, afin de ne plus être lié financièrement à mon ex-conjoint.

Quand vous contractez un crédit immobilier à deux, la banque ajoute automatiquement une clause de solidarité. Cette clause signifie que si l’un ne rembourse pas, l’autre prend le relais, peu importe les raisons. Tant que vous ne faites pas la démarche de désolidarisation, cette clause continue de vous engager, même après une séparation officielle.

02 | Qui peut demander une désolidarisation ?

En général, ce sont les couples qui se séparent qui demandent à désolidariser leur prêt. Que vous soyez mariés, pacsés ou simplement co-emprunteurs non mariés, vous pouvez envisager cette option. J’ai souvent vu des personnes proches le faire suite à une rupture difficile, ou lorsque l’un des deux souhaite vendre rapidement sa part du bien.

La désolidarisation du prêt est également envisageable en cas de succession, par exemple si un héritier veut garder le bien sans le co-emprunteur initial. Mais attention, vouloir se désolidariser ne suffit pas : c’est la banque qui a le dernier mot.

Par exemple, une amie à moi s’est retrouvée coincée pendant plus d’un an parce que son ex n’avait pas la capacité financière pour reprendre seul le crédit. Résultat : ils sont restés co-emprunteurs malgré leur séparation… avec toutes les tensions que cela implique.

03 | Quelle est la procédure de désolidarisation étape par étape ?

Voici les étapes à suivre pour une désolidarisation de prêt immobilier réussie. C’est un processus administratif, et je vous conseille de vous armer de patience et de rigueur.

1. Faire une demande écrite de désolidarisation auprès de votre banque. Il est préférable que cette lettre soit co-signée par les deux emprunteurs.
2. Le co-emprunteur qui souhaite rester seul devra fournir un dossier complet. Ce dossier comporte des justificatifs de revenus, de charges, et une simulation de capacité financière.
3. La banque étudie alors la solidité du dossier. En moyenne, elle met entre 2 à 6 semaines pour donner son accord ou non.
4. Si la banque accepte, un avenant au contrat de prêt est signé. Parfois, l’intervention d’un notaire est requise, notamment s’il y a un rachat de soulte.
5. L’assurance emprunteur devra être modifiée, car elle ne couvrira désormais que l’emprunteur restant.

Je me souviens que dans mon cas, la banque avait exigé une garantie supplémentaire sous forme d’hypothèque sur un autre bien pour me libérer du prêt. C’était contraignant, mais nécessaire pour avancer.

04 | Désolidarisation ou rachat de soulte : que choisir ?

Ces deux termes sont souvent confondus mais recouvrent des réalités bien différentes. La désolidarisation concerne le crédit, tandis que le rachat de soulte touche à la propriété du bien.

Concrètement, si vous voulez garder l’appartement ou la maison et que votre ex veut partir, vous devrez à la fois :

– vous désolidariser du prêt (pour qu’il sorte de la dette), et
– lui racheter sa part, c’est ce qu’on appelle le rachat de soulte.

Voici un petit tableau comparatif :

| Critère | Désolidarisation | Rachat de soulte |
|———————————|————————————-|————————————|
| Porte sur | Le prêt | Le bien immobilier |
| Objectif | Retirer un co-emprunteur du crédit | Racheter la part de propriété d’un co-indivisaire |
| Nécessite un accord bancaire ? | Oui | Non (mais notaire indispensable) |
| Nécessite un notaire ? | Pas toujours | Obligatoire |

Personnellement, je pense que dans la majorité des cas, il vaut mieux prévoir les deux opérations en même temps pour éviter des frais en double et des démarches trop longues.

05 | Quels sont les coûts et délais à prévoir ?

Le coût d’une désolidarisation peut varier fortement d’un dossier à l’autre. Voici les principaux frais à anticiper :

– Frais de dossier bancaire : environ 100 à 300 euros.
– Frais de notaire : s’il y a un rachat de soulte, ils peuvent monter à 7 à 8 % du montant de la soulte.
– Révision de l’assurance emprunteur : à recalculer selon l’âge, le profil médical et le capital restant dû.

En termes de délais, il faut généralement compter entre 1 et 3 mois selon la réactivité des parties, de la banque et du notaire. L’un de mes confrères m’a raconté avoir mis six mois à finaliser la procédure, car l’estimation du bien et le délai bancaire s’étaient allongés à cause de vacances scolaires…

Je vous recommande donc de démarrer rapidement dès que la séparation est actée, pour éviter que des imprévus ne bloquent la vente ou la reprise du crédit.

06 | Quels sont les risques si la désolidarisation n’est pas faite ?

L’un des plus grands pièges est de penser que la séparation juridique (divorce ou rupture de pacs) suffit à couper les liens financiers. Or c’est faux. Si aucun avenant n’a été signé, vous restez solidaires du prêt, même si vous ne vivez plus ensemble.

Cela veut dire que si l’autre co-emprunteur ne paye plus, la banque pourra tout à fait venir se retourner contre vous. J’ai connu un couple qui ne s’est pas désolidarisé après leur séparation. Trois ans plus tard, l’un des deux a eu des difficultés financières et n’a plus payé le crédit. L’autre a été fiché à la Banque de France malgré lui. Une situation totalement injuste, mais légale.

Autre volet important : si vous avez refait votre vie et que vous voulez racheter un bien avec votre nouveau conjoint, être encore engagé sur un ancien crédit peut bloquer l’obtention d’un nouveau financement.

Rester co-emprunteur sur un bien que vous n’habitez plus, c’est comme continuer à ramer dans un bateau que vous ne pilotez plus. À éviter à tout prix.

Conclusion : Désolidarisation de prêt immobilier : comment s’en séparer efficacement ?

La désolidarisation de prêt immobilier est une démarche indispensable en cas de séparation pour tourner la page sereinement. Prenez le temps d’analyser votre situation, d’estimer les capacités financières de chacun et d’entamer la procédure au plus tôt. Si vous êtes bien préparé, cette étape peut se franchir rapidement. Sinon, elle devient une source de stress durable. N’attendez pas et entourez-vous de professionnels compétents : notaire, banquier, conseiller immobilier.

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G-Immo

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